Nathan Reneaud – Analyse de l’image

Quel est ton métier ?

J’en ai plusieurs. Principalement, programmateur pour le FIFIB, je suis journaliste, enseignant à l’école 3iS et à l’université Bordeaux Montaigne. Je donne des cours sur la série, le montage, l’image… Et aussi sur le cinéma post-moderne. Par rapport à mon activité de journaliste, j’ai écrit sur le cinéma des années 80, notamment pour Slate, et depuis quelques temps je travaille sur l’histoire et la culture afro-américaine : musique et cinéma. J’ai participé à l’organisation du Black History Month Bordeaux, et j’en assurais le community management sur le compte Twitter.

 

Quel est ton parcours ?

J’ai un DEA Arts et Sociétés actuelles. J’ai été enseignant pendant plus de 10 ans en université dans le cinéma et j’ai ensuite bifurqué vers le journalisme. J’ai créé une revue trimestrielle appelé Palmares Magazine, avant de créer le site Accréds.

 

Depuis quand travailles-tu avec l’INSUP ?

Je travaille avec eux depuis 4 ans. Avant chaque édition, j’interviens pour proposer une initiation à l’analyse filmique, pour devenir un spectateur actif.

 

Ta première expérience cinéma?

C’est le grand bleu : mon père m’a emmené voir ce film et j’ai été complètement largué. Ma cinéphilie vient de mon père. J’allais voir les films plusieurs fois avec mes parents. Vers 16-17 ans, j’ai eu une espèce de révélation : je veux en faire mon métier. Je voulais être réalisateur, mais je me suis rendu compte que ça demandait beaucoup de sacrifices. En licence, le court-métrage que j’ai tourné m’a laissé un goût amer, ça m’avait épuisé. J’ai commencé à écrire après ça, la théorie est plus confortable et j’aimais davantage. J’aimerais quand même écrire un scénario autour de l’histoire de l’esclavagisme.

 

D’autres ambitions?

Publier des bouquins sur ce que j’aime, devenir auteur. Pas sur une personnalité ou l’œuvre d’un cinéaste comme beaucoup le font, mais par exemple sur une série ou sur la musique. Partir d’une thématique et parler du cinéma dans cette thématique. Mais ça ne rapporte pas vraiment. Je préfère l’essai au roman.

 

Des conseils pour devenir journaliste?

Pratiquer, faire lire, c’est bien d’avoir un retour sur son travail. Quand j’ai commencé à écrire des critiques, je demandais souvent des retours à Jean Roy. Avec le temps, j’ai fini par moins aimer la critique. Et puis écrire sur ce que l’on aime. On peut écrire sur quelque chose de bien particulier sous différents angles.

Interventions en : 2017-2018